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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 23:16

 

La présence de plus en plus d’aînés dans notre société est un signe de
richesse sociale.


La retraite ne correspond pas à l’inactivité. Les aînés sont présents dans tous les
domaines de notre société : éducation, santé, culture, vie associative et
politique, …. Ils bénéficient d’une expérience unique et sont, en ce sens, une
source incontournable d’apprentissage et de conseils pour les plus jeunes.
Les élus locaux ont un rôle à jouer non seulement pour
améliorer l’autonomie des aînés et leur cadre de vie, mais aussi pour
leur permettre de participer pleinement à la vie politique, économique,
sociale, et associative de leur commune.
Pour cela, nous devons construire des « communes amies des aînés » où ceux-ci
peuvent s’épanouir dans une perspective de solidarité intergénérationnelle. La
commune et le CPAS disposent de leviers importants pour atteindre cet objectif.

Il est important de privilégier au sein de la commune, une approche transversale
de la politique des aînés afin de mieux les y impliquer et d’encourager toutes les
formes de participation.

 

  • renforcer la participation des aînés à la vie politique locale et dans les différentes structures communales et para-communales, notamment par l’instauration d’un conseil consultatif communal des aînés disposant de réelles missions et prérogatives (par exemple en prévoyant dans le Règlement communal d’ordre intérieur l’obligation pour les autorités communales de donner une réponse motivée aux avis et recommandations du conseil) ;
  • soutenir une politique de transports en commun tenant compte des
    besoins spécifiques des aînés (fréquence des dessertes, points d’arrêt,
    parcours, accessibilité des transports, arrêt à la demande, abris de bus,
    entretien des escalators dans les métros, …) et mettre en place un
    service social de mobilité pour les aînés moins valides (taxi social) ;
  • faciliter l’accès à la culture, par exemple, en informant les aînés des activités culturelles dans la commune (par exemple par la diffusion d’un bottin des activités culturelles et récréatives pour les aînés), par l’organisation d’un service de prêt à domicile de médias (bibliothèque, médiathèque, …), soutenir le développement de la vie associative des aînés (clubs culturels, comités 3 X 20) et de proposer un programme de loisirs actifs et adaptés (horaires, accessibilité, …).
  • continuer à rendre l’espace public plus sûr et plus convivial, par exemple en éclairant les passages pour piétons et en s’assurant qu’ils soient présents en suffisance, en réglant le temps des feux pour permettre aux piétons les plus lents de traverser en toute sécurité, en aménageant les espaces verts avec des aires de repos (bancs publics) et en organisant des marches exploratoires afin d’identifier avec les aînés les espaces publics à mieux sécuriser ;
  • encourager la mise en place de services administratifs décentralisés (par exemple des mairies de quartier et de village) et « ambulants » permettant aux citoyens et plus particulièrement aux aînés et aux moins valides d’accomplir aisément la plupart des actes administratifs importants ;
  • promouvoir une politique communale de prévention de santé tenant compte des risques spécifiques aux aînés (par exemple : plan Alzheimer, ateliers de gymnastique adaptée, programmes de dépistage gratuits, promotion d’une alimentation équilibrée, …).
  • mieux sensibiliser l’ensemble des acteurs locaux à la lutte contre les discriminations liées à l’âge et leur proposer la signature d’une « charte intergénérationnelle » visant, notamment, à mieux intégrer les ainés dans leurs projets ;
  • multiplier les espaces de rencontres et les projets intergénérationnels notamment au départ des associations de quartier ou de village ou des maisons de repos pour des échanges d’expériences, et y encourager les projets de transmission de la mémoire sociale ;
  • encourager une politique de mixité du logement qui favorise la cohabitation entre les générations, notamment dans le logement public ;
  • développer les projets et initiatives qui visent à lutter contre la fracture numérique à l’attention des ainés, par exemple avec l’aide de plus jeunes : apprentissage de l’utilisation de l’informatique, des e-mails, Gsm, création d’espaces publics numériques avec plages horaires dédicacées aux ainés, etc. ;
  • encourager le développement de projets « Seniors consultants » composés de travailleurs à la retraite qui partageraient leur expérience en venant en aide bénévolement à des associations, écoles, projets de développement local (par exemple, projets de parrainage).
  • développer encore davantage les services publics d’aide à domicile et les centres de coordination des soins et de l’aide à domicile, et en garantir la qualité afin de rencontrer la demande de la grande majorité des aînés de vivre chez eux le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions possibles ;
  • adapter la politique du logement public pour rencontrer les besoins spécifiques des aînés à revenus modestes, prévoir lors de la construction ou la rénovation des logements publics que ceux-ci soient adaptables : largeur des passages entre pièces, suppression des différences de niveaux, douches de plain pied, etc.;
  • poursuivre les investissements visant à diversifier les formes d'hébergement telles que les résidences-services, et plus particulièrement les résidences-services sociales dont l’objectif est d’être accessibles aux personnes disposant de revenus modestes, et les formes de logement qui favorisent la cohabitation intergénérationnelle (accueil familial, habitat « kangourou4 », etc.) ;
  • en ce qui concerne les maisons de repos et les maisons de repos et de soins, poursuivre et renforcer les efforts existants afin de proposer une offre d’hébergement suffisante, de qualité et à un prix abordable, tout particulièrement dans le secteur public.
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